jeudi 26 juin 2008

Histoire d'impromptu

Ma vie suit un cours paisible, je rencontre rarement de gros bouleversement et je sais relativement à l’avance de quoi mes journées et mes semaines seront remplies, c’est ce qui constitue l’ensemble des événements prévus. Puis en contre partie il y a l’ensemble des petits aléas qui viennent perturber ces événements prévus, presque aussi nombreux que dans l’ensemble des prévus, j’ai nommé l’ensemble des imprévus. Les imprévus sont en combats perpétuels avec les prévus, un peu comme les trous et les électrons dans le nuage électronique de l’atome ou bien un peu comme la matière et l’antimatière au tout début de la naissance de notre univers.

Les imprévus peuvent être générés spontanément ou résulter de l’interaction avec l’ensemble des prévus d’un autre individu ou encore être l’imprévu d’un autre individu qui, prenant trop place pour se satisfaire d’un seul être humain, décide de s’étendre et de s’en prendre à d’autre. Enfin je distingue un troisième type d’événement, qui ressemblent à des imprévus mais qui ne perturbent pas les événements prévus. Ils apparaissent de la même manière que des imprévus mais au lieu de perturber l’existence ils l’enrichissent, la rendant moins monotone, c’est le genre d’imprévus qu’on aime, qui nous fait sourire et en parti pour lesquels la vie vaut la peine d’être vécu. La taille de cet ensemble varie considérablement d’un individu à l’autre, il peut être plus important encore que les prévus et les imprévus réunis ou presque inexistant.
J’ai nommé ce troisième ensemble les impromptus. Chez moi l’ensemble des impromptus est plutôt discret, il se manifeste rarement et quand bien même il arrive à se manifester il est généralement détruit par un prévu ou un imprévu. Mais je ne désespère pas, la preuve depuis mardi et pour une semaine un magnifique impromptu est venu ponctuer mon existence.
Cet impromptu s’appel Thaïs, 2 ans, aspirante dictateur sur humain attendri, adepte du trash-hair, capable de vous crever un tympan en apercevant des fraises et fan inconditionnel du lapin-antilope.




Thaïs n’a pas débarqué hier dans mon existence, j’ai déjà eu la chance de m’en occuper, il y un an, quand je suis allé à Lyon. Aujourd’hui c’est elle qui vient à Paris et je me suis vu propulsé intendant en chef, chargé de la coordination logistique de ses couches, des ses joués et des miens (qu’elle trouve tout aussi attractifs…Un peu trop d’ailleurs. =/ ). S’occuper d’un enfant est loin d’être une tâche facile surtout pour un Homme qui par définition n’est pas équipé de l’instinct maternelle. Il faut apprendre ce qui l’amuse et pourquoi. Il faut réussir à être créatif tout en jonglant avec les valeurs sûres. C’est ce qui me plait quand je m’occupe d’enfants c’est qu’il nous force à être créatif et qu’ils n’y vont pas avec des pincettes pour vous faire comprendre que vous êtes drôle ou franchement ridicule. Croyez-moi, quand ils vous regardent interloqués l’air de se demander de quelle planète vous débarquez c’est que votre imitation du lapin-antilope n’est pas si convaincante que ça.



Il parait même que je me débrouille avec les enfants, qu’ils m’aiment bien et que je devrais faire du baby-sitting… À quoi j’ai répondu qu’il parait aussi que les extraterrestres existent et qu’on n’a jamais marché sur la lune, alors il ne faut pas s’emballer. L’idée de faire du baby-sitting ne m’attire pas plus que ça. Je ne sais pas si c’est le fait de n’être là que pour leur raconter une histoire et s’assurer qu’ils dorment, ce qui est en soit n’est pas très intéressant, mais je ne me vois pas sacrifier mes soirées de manière sporadique pour une simple question d’argent. Non, les expériences de plus longue durée me semble plus constructives alors je continuerais à laisser la vie décider de qui ,quoi, comment je dois m’occuper et à être le pire imitateur du Lapin-antilope que la terre ait portée.


Jack-Jack
envoyé par alleks-13

samedi 14 juin 2008

La mélancolie est le plus légitime de tous les tons poétiques.



Regina Spektor j’en ai déjà parlé ici. Mais comme chaque jour qui passe me fait culpabiliser un peu plus de ne pas vous en parler plus mieux, j’ai décidé de lui consacrer un billet spéciale. Donc !

Regina Spektor est une artiste américano-russe née en 1980 à Moscou, elle y vivra les neuf premières années de sa vie pour ensuite déménager avec sa famille dans le Bronx. Malgré des débuts difficiles, ponctués de petits boulots, elle réussi à percer dans la musique et à se faire un nom en assurant la première partie des Kings of Leon et des Strokes (excusez du peu ! v_v). Chanteuse, compositrice et pianiste elle possède 6 albums à son actif dont seulement trois sont réellement distribués à grande échelle :

-Soviet Kitch (coproduit par Gordon Raphael qui est le producteur des Strokes)



Ode to Divorce - Regina Spektor



Chemo Limo - Regina Spektor



- Mary Ann Meets the Gravediggers and Other Short Stories



Us - Regina Spektor



Musicbox - Regina Spektor



Si cet album vous fait penser au livre de Tim Burton « The Melancholy Death of Oyster Boy & Other Stories » ce n’est peut être pas un hasard…



En effet le « cover art » est fait pour rappeler l’univers Timburtonien et sans être un génie de la déduction il est évident d’Edgar Allan Poe constitue la principale source d’inspiration de Regina Sepktor (qui est aussi, je le rappel, la principale source d’inspiration de Tim Burton). Edgar Poe est en outre l’auteur de la merveilleuse citation que j’ai utilisé en titre pour ce billet, mais cela évidement n’avait échappé à personne. =)

-Begin to Hope




Samson - Regina Spektor



Fidelity - Regina Spektor



Ces trois albums sont des chefs d’œuvres, alors oui, le reproche que l’on me fait quand je tente de faire découvrir cette artiste est que l’on a envie de se pendre en l’écoutant. Il est vrai que l’ambiance musicale de Regina Spektor est très mélancolique voir à forte tendance à la dépression mais ce n’est qu’en apparence, en écoutant sa musique sans la comprendre ! Car même si à première vu ça ressemble à de la déprime, on est d’accord, en réalité la musique de Regina Spektor est pleine de vie et d’espoir. Exactement à l’image de Tim Burton qui à travers son livre que j’ai mentionné précédemment met en scène une succession de progénitures monstrueuses à qui il arrive des histoires atroces. Ces histoire son horrible en apparence mais en s’y penchant un peu et avec une certaine inclinaison d’esprit on y trouve une profonde beauté en chacun des personnages, même dans la plus repoussante des créatures il y a de la vie, même dans les situations les plus désespérés il y a de la vie. Ainsi on se rend compte que ces monstres n’en sont pas et que c’est notre regard sur eux qui est biaisé et monstrueux. Ces héros nous renvoie alors directement à nos préjugés et notre façons d’appréhender autrui.

Ce billet n’a pas pour vocation de parler de l’œuvre de Tim Burton mais bien de celle de Regina Spektor et si j’ai décidé de développer un peu le fond du livre de Tim Burton c’est qu’il illustre parfaitement la musique de Regina Spektor. Elle s’efforce de plonger au cœur d’histoires et de situations triste voir atroce, je pense à « Ode To Divorce » ou « Chemo Limo » qui raconte quand même l’histoire d’une personne atteinte d’un cancer et qui n’a pas assez d’argent pour se payer le traitement, pour en sortir une profonde beauté et de l’espoir là où l’on croyait ces concepts hors de propos. Ce qui fait, à mes yeux, de ces trois albums des chefs d’œuvres de l’art dramatique américain dans la lignée d’Edgard Allan Poe.



Better - Regina Spektor

vendredi 13 juin 2008

Suite à l’étude de votre dossier et à votre entretien de motivation…

nous avons le plaisir de vous proposer d’intégrer le cycle Ingénieur bla bla bla etc…

YOUHOUUUUU !!!! XO

Celebration - Kool and the Gang



ÇA C’EST FAIT !!!!!! =D

Bon ben voilà l’année prochaine je manipulerai les hyperfréquences, le magnétisme et autres réjouissances du même acabit, ce qui met un point finale à ma torture psychologique relatif à mon choix de parcours. Car si vous avez suivi de prêt ou de loin mes pérégrinations vous n’êtes pas sans savoir que j’ai longuement hésité entre étudier la robotique et les ondes. Désormais cette question est tranchée puisque je ferai des ondes mon métier et de la robotique un hobby. Maintenant je n’ai plus qu’à savourer mes vacances et foncer mettre le champagne au frais car ce soir je fête mon enterrement de vie de glandeur !! YOUHOUUUUUUU !!!!! XO

lundi 9 juin 2008

Yattaaaaaa !!!!!!!




Le club est sauvé. Nous avons gagné la Demi-finale 21-08, à l’issue d’un match âprement disputé. J’ai vu des sourires, des larmes, des doutes, des colères… Il est vrai que nous n’avons pas joué notre meilleur football, loin de là, mais j’ai aussi vu de l’envie, de la détermination et une dose de courage dans les yeux de mes coéquipiers. Les Corsaires d’Evry ont joués sans complexes, ils n’avaient rien à perdre contrairement à nous, si bien qu’à la mi-temps nous étions menés au score. Je ne vais pas détailler le déroulement du match ici, parce qu’il se trouve que certaines personnes sont beaucoup plus doués dans cet exercice.

L’important pour moi est d’avoir remplie notre objectif et de se rapprocher encore un peu de la saison parfaite 12 victoires – 0 défaites. Jouer une finale nationale est une expérience qui arrive rarement dans la vie d’un club et d’un joueur. J’ai était voir un "ancien", comme je les appels, ces vieux joueurs qui ont commencés le foot avant ma naissance, et que j’admire secrètement pour leur expérience et leurs anecdotes tellement incroyables. Je suis allé en voir un et je lui ai demandé combien de finale il avait joué dans sa carrière. Il ma répondu :

« En 23 ans de football j’ai joué trois finales…Enfin dans deux semaines j’en aurais joué trois. »

Donc environ une tout les dix ans. Contrairement à ce que l’on pourrait croire je ne stress pas. Non, je crois que je suis fatigué de stresser ou alors que ma réserve de stress est de plus en plus monopolisée par ce vendredi 13 juin fatidique ou peut être même parce que cette finale je ne suis pas certain de la jouer…

Je me suis blessé samedi. Je me suis blessé à la cheville, celle-là même qui avait subie une double fracture en début de saison. Ce n’est pas une blessure grave juste une petite entorse selon mon médecin, mais ça a suffit à faire ressortir tous les mauvais souvenirs et les doutes que j’avais réussi à enfouir au fur et à mesure que j’avais retrouvé une mobilité proche de l’avant accident.
J’ai donc décrété que je passerai cette semaine cloitré chez moi la cheville entouré de glace dans une attelle, confortablement calé dans mon canapé à regarder "Friday Night Lights", "Le cœur à ses raisons" ou encore "Flight of the conchords" avec un pot de glace comme compagnon d’infortune. Je me donne jusqu’au week end prochain pour guérir, après, si je ne peux toujours pas courir…He bien…j’aviserai.

Pendant ce temps là…

-Pas de news de l’école d’ingé, mes agents infiltrés se heurtent au mutisme de l’administration qui compte bien garder secret les informations et impressions du jury jusqu’au bout !! Suspense !

- Je profite de mon temps libre pour travailler sur un projet personnel top secret dont je parlerai ici plus tard (quand il sera fini). Mais comme vous êtes gentils je vous en montre les premières images, sans plus d’information, pour vous laissez vaquer à la spéculation et déclencher les rumeurs les plus folles à propos de ce projet qui répond au nom tant évocateur qu’originale de projet X. ôÔ

jeudi 5 juin 2008

Les huit jours les plus longs de ma vie.

Le premier qui me parle de mon école d’ingé je lui ouvre le bide du nombril au plexus solaire et je donne ses entrailles à manger aux pigeons ! Compris ?



De quoi ? Moi stressé ? Mais pas du tout !! Mon entretien s’est plutôt bien passé…Trop bien passé…Le test d’Anglais m'a paru tellement facile qu'il m’a rappelé la pièce de théâtre d’Alice au pays des merveilles en 6ème où je joué Mr. Milk et mon frère Mr. Sugar.

D’ailleurs ces gens sont trop bien informés ils m’ont demandés pourquoi mon frère n’avait pas déposé de dossier alors qu’il en avait l’intension…oO De quoi comment ?

Comment ils sont au courant que mon frère a émis un jour le souhait de s’inscrire? O_O Et d’abords comment ils savent que j’ai un frère jumeau ?? KGB ? CIA ? KFC ? arrrgh.

Peu importe. La réponse est dans huit jours, chiffre porte bonheur au pays du soleil levant et de l’électronique. Ce qui nous amènes jusqu’au vendredi 13 (no comment) juin, jour de la saint Antoine de Padoue, qui est, comme chacun sait, un saint particulièrement propice aux étudiants en attente d’une réponse en école d’ingé hyperfréquence. En effet le monsieur était Thaumaturge… Pour simplifier c’était un genre de faiseur de miracle. Oui un miracle c’est ce qu’il me faut !!



Bref voilà. Après le stress de ma demi-finale de foot voici celui de mon admission en école et évidement celui de mes exams, je n’en parle pas mais je n’en pense pas moins. J’adore mes fins d’années !!


Superstition - Stevie Wonder