samedi 24 mai 2008

Story of my life.





Lundi :

je suis arrivé à la fac un peu plus tôt et j’ai commencé à errer dans les couloirs jusqu’à ce que je me souvienne qu’il fallait que j’intercepte un ami pour lui soutirer la saison 1 et 2 de battlestar galactica.

Au moment de faire demi-tour une fille me fait face. J’attends quelque secondes qu’elle continu son chemin mais elle reste étrangement planté face à moi. Je me décide alors à mettre de côté mon plan pour la regarder à mon tour. C’est alors que je me rends compte que son visage ne m’est pas totalement étranger, qu’elle est de ma promo et qu’elle est même dans mon groupe de TP.
Avec toute la vivacité d’un lundi matin j’esquisse un salut plutôt vague en essayant de me rappeler si je ne lui avais pas emprunté quelque chose ou tout autre raisons qui pourrait la pousser à rester devant moi à attendre. Après mettre assuré qu’elle ne regarde pas quelque chose ou quelqu’un derrière moi je me risque à un : Tout va bien ?

Erreur.

Elle se jette dans un flot ininterrompu de phrases plus incompréhensibles les unes que les autres, d’abord surpris comme quand l’on ouvre un robinet trop fort et qu’il vous éclabousse pour en foutre un peut partout, j’essaye rapidement de comprendre ce que cette fille essaye de me dire.

Impossible et puis un lundi matin de toutes façons il ne faut pas essayer de communiquer avec moi. Bon publique je fais mine de l’écouter en la regardant attentivement. Elle a un regard profond un peu ailleurs, un teint de patate comme dirait une amie, vestige d’une nuit trop courte, des cheveux longs et noirs partant d’une raie au milieu et devenant de plus en plus bordélique en tombant sur les épaules. Sur l’instant je repense aux théories d’une autre fille aux cheveux bordélique qui se posait la question suivante. À savoir si la forme de ses cheveux pouvait tenir de ses idées tordues et pour la première fois de ma vie je me dis que ce n’est peut être pas si farfelu que ça. D’un point de vu un peu plus générale j’en viens à la conclusion que la coupe de cheveux doit, en un certain sens, avoir un rapport avec la personnalité. Après tout j’avais devant moi une fille qui était autant une bordélique capillaire qu’une bordélique de l’expression orale. Puis j’ai commencé à penser à ma propre coupe de cheveux, j’ai les cheveux courts, donc…moui, non. Je préfère arrêter là ma réflexion de peur d’aboutir à des conclusions qui pourraient me contrarier. En plus elle vient de se décider à me faire participer à son délire en me posant des questions.

Pourquoi il n’y a personne dans la salle ? Ben au hasard, peut être parce que le TP ne commence que dans une demi-heure.

Est-ce que j’ai le sujet du TP ? Evidemment ! Pour une fois que je comprends ce qu’elle me dit, j’en profite, je sors mon sujet dans un élan d’enthousiasme et lui tend.

Elle le considère quelque secondes et éclate de rire. Moi à ce stade plus rien ne m’étonne venant d’elle alors j’attends, le sujet à bout de bras, un truc bizarre de plus ou de moins…Je ne suis plus à ça prêt.

Ha mais c’est ça le sujet ! Mais je l’ai déjà ça !

Bref, je range mon sujet et elle s’en va, comme elle est arrivée, sans rien dire et disparait dans un coin de porte. Je repars à mon tour avec l’étrange impression qu’il ne sait rien passé, que j’ai tout imaginé ou que c’était tellement étrange que tout s’est passé comme hors du temps, dans une autre dimension, sur un autre plan où on aurait regroupé tout ce que la terre compte de paumés et de timbrés et qu’on les aurait laissés se débrouiller entre eux et que visiblement j’en faisait parti…

Mardi :

Je vais me coucher. C’est ce moment que mes voisin on choisi pour apparemment changer leurs meubles de place. Peut être qu’ils aiment bien se réveiller avec un salon différent, que ça leur donnent l’impression de ne pas être chez eux comme en vacances.

Ou bien ils ont enfin décidé de se mettre au sport. A la lutte gréco-romaine en plein milieu du salon. Peut être même qu’ils ont en train de se battre et que dans deux minutes je vais entendre un coup de feu et qu’ils feront les gros titres des faits divers demain.

Je les mets en scène dans un combat épique comme dans un James Bond mais en moins glamour. Avec à la place des pistolets un journal télé pour lui et une pantoufle pour elle. J'imagine que leur dispute serait partie du fait qu’il préfère regarder le foot plutôt que de descendre les poubelles et dans cette bagarre grotesque j’y saupoudrerais des répliques shakespeariennes.

« Demain, et demain, et demain ! C'est ainsi que, à petits pas, nous nous glissons de jour en jour jusqu’à la dernière syllabe du temps inscrit sur le livre de notre destinée. »

« Ce qui commence dans le mal s'affermit par le mal. »

Etc…

Puis tout s’arrête, mon scénario s’envole en pleine tirade… Quel manque de respect à Shakespeare !! De toute façon je suis sûr que mes voisins doivent être du genre à croire que Shakespeare et une marque d’aspirateur.
Dans une semaine c’est la fête des voisins, ça tombe bien je pourrai leur demander.

Mercredi :

Je passe ma journée au cinéma, je n’arrive toujours pas à m’expliquer cette fascination pour le cinéma. Comme le dit George Cukor : « Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien, c'est formidable, quand ce n’est pas bien, c'est pas mal quand même. » Je crois qu’il doit y avoir un peu de ça dans ma démarche.
Moi je pense que ma vie n’est tellement pas passionnante que je me rattrape au cinéma. A la fin de la journée j’ai l’impression, d’avoir affronté des terroristes et un gouvernement assassin, d’avoir pris part à un drame humain en plein conflit israélo-palestinien ou encore avoir passé une soirée enfermé dans un immeuble infesté de zombies. Alors qu’en faite j’ai passé ma journée affalé dans un fauteuil dans le noir…

D’ailleurs je les reconnais tout de suite ceux qui ont une vie passionnante et qui viennent quand même au cinéma. C’est simple ils vont voir des films à grand spectacle comme les grands films américain, avec pleins d’effet spéciaux et des héros dedans, faut bien que se soit plus passionnant que leur propre vie sinon à quoi bon venir s’enfermer dans le noir. Je reconnais aussi ceux qui ont une vie triste, ils vont voir des comédies et ceux qui ont une vie amusante, parce qu’ils vont voir des films tristes.

Moi je vais voir tous les films…

Jeudi :


Dernier cours de physique. Je me souviens d’une époque où lors du dernier cours on faisait un grand goûter, où l’on rigolait bien même avec les profs. En guise de goûter la prof nous a rajoutée deux heures, six heures de cours au lieu de quatre.
Maintenant je sais. Les goûters de fin d’année à la fac ont une saveur de cours magistrale sur les LASER à double hétérostructure. Je crois que j’aurais quand même préféré une crêpe au nutella.

2 commentaires:

Camille G. a dit…

Eeeeh... Qui a les cheveux bordéliques ? :p
Si tu préfères, il y a aussi une théorie scientifique selon laquelle la texture du cheveux est déterminée par la forme du follicule dans lequel le cheveu pousse. C'est génétique. N'empêche qu'on choisit souvent sa coiffure en fonction de son humeur : on peut avoir besoin de changement, ou alors laisser sa chevelure à l'abandon parce qu'on se contrefout de son apparence...
Il faut que j'arrête avec les théories capillaires.

Marc a dit…

Ha bas dis donc t’es vachement au courant. Tu devrais faire ta thèse la dessus plutôt, à mon humble avis. v_v