mardi 19 février 2008

Système D.

Je viens tout juste de boucler mon budget pour mon voyage en Inde donc théoriquement je ne devrais pas avoir de problèmes…

Ça c’est que je disais jusqu’à il y a quelque jours avant qu’un week end à London se profile vaguement à l’horizon Aaaaargh. Je vais devoir réduire encore mon budget consacré à mes achats de CD et de livres. Oui de livre aussi, parce qu’il m’arrive d’acheter des livres et même que des fois ça ne parle même pas de physique ou de robotique !! Oui oui ! Il m’arrive de lire autre chose que les travaux de mes « idoles absolus »™©® les Docteurs Kaplan et Oudeyer (ici et ), comme de la littérature par exemple, troublant n’est ce pas…
Si j’ai choisi de parler plus particulièrement des livres c’est pour une bonne raison. J’ai trouvé un moyen très économique pour pallier à cette réduction draconienne de mon budget.
Je puise dans la bibliothèque de mon père, voire même dans ceux qu’il est en train de lire ! Ha ha ! La fin justifie toujours les moyens gniark gniark gniark (rire sardonique).
Bon alors par contre je n'ai pas un choix très vaste, mais au moins ça me permet de découvrir de nouvelles choses que je n’aurais jamais été lire par moi-même.
Comme :

Le vagabond américain en voie de disparition – Jack Kerouac



Ou :

Parlez-moi d’amour – Raymond Carver



Puis alors que je parcourais discrètement la bibliothèque je suis tombé sur ce livre :

L’inquiétante étrangeté – Sigmund Freud



Et là ça a fait Tilt je me suis souvenu d’un passage d’un livre que l’une de mes « idole absolu »™©® a écrit et qui faisait référence à l’inquiétante étrangeté. Dans ce passage le Dr. Kaplan parle de l’époque où il travaillait pour Sony à l’élaboration d’un robot de compagnie qui donnera naissance à la série des AIBO, qu’il n’est plus nécessaire de présenter.

« Alors que je commençais moi-même à travailler sur le projet, je ressentais toujours ce double sentiment face aux progrès du robot : fascination et trouble. Je pouvais regarder la machine pendant des heures, découvrir comment la perception d’un objet pouvait l’«exciter», la voir se lasser après un moment. Contrairement aux machines que j’avais l’habitude de côtoyer, celle-ci commençait à avoir une forme de «présence». C’était probablement cette «présence» qui la rendait troublante à mes yeux. J’ai lu plus tard que Freud avait trouvé un mot pour ce sentiment : il l’appelait l’inquiétante étrangeté (unheimlich). Selon lui, nous ressentions cette impression quand une chose que nous tenions pour inanimée s’animait tout d’un coup. Par ces mouvements et ses attitudes, ce robot semblait appartenir à une catégorie qui n’était pas la sienne. »

Ce passage m’avait marqué lorsque je l’avais lu. Je pense que le Dr. Kaplan met ici en exergue le même sentiment que j’ai ressenti la première fois que j’ai pu contempler cette machine et c’est probablement également ce sentiment qui me poussa à faire l’acquisition de ce bijoux.
Je suis d’ailleurs convaincu que la grande majorité des possesseurs d’AIBO on tous été touchés par cette inquiétante étrangeté et que d’une manière ou d’une autre c’est l’une des clés qui permet de comprendre ce que le robot de loisir peut être.
J’ai donc embarqué le livre de Freud pour tenter de comprendre cette fameuse inquiétante étrangeté en me disant que finalement la bibliothèque de mon père regorge de trésors insoupçonnés.

2 commentaires:

Camille G. a dit…

AH AH!!! Tu vois bien, que t'es un geek!!!

Marc a dit…

Ha bon... =(