samedi 14 juin 2008

La mélancolie est le plus légitime de tous les tons poétiques.



Regina Spektor j’en ai déjà parlé ici. Mais comme chaque jour qui passe me fait culpabiliser un peu plus de ne pas vous en parler plus mieux, j’ai décidé de lui consacrer un billet spéciale. Donc !

Regina Spektor est une artiste américano-russe née en 1980 à Moscou, elle y vivra les neuf premières années de sa vie pour ensuite déménager avec sa famille dans le Bronx. Malgré des débuts difficiles, ponctués de petits boulots, elle réussi à percer dans la musique et à se faire un nom en assurant la première partie des Kings of Leon et des Strokes (excusez du peu ! v_v). Chanteuse, compositrice et pianiste elle possède 6 albums à son actif dont seulement trois sont réellement distribués à grande échelle :

-Soviet Kitch (coproduit par Gordon Raphael qui est le producteur des Strokes)



Ode to Divorce - Regina Spektor



Chemo Limo - Regina Spektor



- Mary Ann Meets the Gravediggers and Other Short Stories



Us - Regina Spektor



Musicbox - Regina Spektor



Si cet album vous fait penser au livre de Tim Burton « The Melancholy Death of Oyster Boy & Other Stories » ce n’est peut être pas un hasard…



En effet le « cover art » est fait pour rappeler l’univers Timburtonien et sans être un génie de la déduction il est évident d’Edgar Allan Poe constitue la principale source d’inspiration de Regina Sepktor (qui est aussi, je le rappel, la principale source d’inspiration de Tim Burton). Edgar Poe est en outre l’auteur de la merveilleuse citation que j’ai utilisé en titre pour ce billet, mais cela évidement n’avait échappé à personne. =)

-Begin to Hope




Samson - Regina Spektor



Fidelity - Regina Spektor



Ces trois albums sont des chefs d’œuvres, alors oui, le reproche que l’on me fait quand je tente de faire découvrir cette artiste est que l’on a envie de se pendre en l’écoutant. Il est vrai que l’ambiance musicale de Regina Spektor est très mélancolique voir à forte tendance à la dépression mais ce n’est qu’en apparence, en écoutant sa musique sans la comprendre ! Car même si à première vu ça ressemble à de la déprime, on est d’accord, en réalité la musique de Regina Spektor est pleine de vie et d’espoir. Exactement à l’image de Tim Burton qui à travers son livre que j’ai mentionné précédemment met en scène une succession de progénitures monstrueuses à qui il arrive des histoires atroces. Ces histoire son horrible en apparence mais en s’y penchant un peu et avec une certaine inclinaison d’esprit on y trouve une profonde beauté en chacun des personnages, même dans la plus repoussante des créatures il y a de la vie, même dans les situations les plus désespérés il y a de la vie. Ainsi on se rend compte que ces monstres n’en sont pas et que c’est notre regard sur eux qui est biaisé et monstrueux. Ces héros nous renvoie alors directement à nos préjugés et notre façons d’appréhender autrui.

Ce billet n’a pas pour vocation de parler de l’œuvre de Tim Burton mais bien de celle de Regina Spektor et si j’ai décidé de développer un peu le fond du livre de Tim Burton c’est qu’il illustre parfaitement la musique de Regina Spektor. Elle s’efforce de plonger au cœur d’histoires et de situations triste voir atroce, je pense à « Ode To Divorce » ou « Chemo Limo » qui raconte quand même l’histoire d’une personne atteinte d’un cancer et qui n’a pas assez d’argent pour se payer le traitement, pour en sortir une profonde beauté et de l’espoir là où l’on croyait ces concepts hors de propos. Ce qui fait, à mes yeux, de ces trois albums des chefs d’œuvres de l’art dramatique américain dans la lignée d’Edgard Allan Poe.



Better - Regina Spektor

5 commentaires:

D a dit…

Sympa ton article, en tant que fan obsessionnel de Tim et regina, j'apprécie, juste un mot pour parler des lives de l'exceptionnellement talentueuse Regina que l'on peut trouver ici:
http://respektonline.com/
et aussi sur mon blog (j'espère que l'autopromotion ne te gène pas :-)
http://listenseefeel.blogspot.com/2008/01/regina-spektor.html

A+

Marc a dit…

Merci pour les liens c'est sympa je ne connaissais pas. Je vais de ce pas faire un petit grand tour. =) L'autopromotion ne me gène pas, bien au contraire, surtout quand il s'agit de parler de Regina.=D

@++

Winnie a dit…

Je connaissais déjà Regina également et je n'ai jamais eu envie de me pendre en l'écoutant, je trouve ces histoires toujours assez "humoristiques" (mais je suis une quiche en anglais, ça joue !) ou du moins prises souvent du côté du verre à moitié plein.

Par contre je ne connaissais pas du tout l'album Mary-Ann, je croyais que c'était un EP... et surtout Us est sur mon exemplaire de Soviet Kitsch... ais-je un exemplaire spécial (j'ai un exemplaire presse qu'un petit malin a revendu sur ebay) ou la chanson est sur les deux albums ???

D a dit…

@chalaime, en fait l'album "Mary Ann..." est une compil' à destination des européens chez qui les autres albums n'étaient pas sorti.

Marc a dit…

Tout d’abord merci Daniel pour avoir répondu à propos de "Mary Ann" car je n’étais même pas au courant qu’il s’agissait d’un album destiné à l’Europe…A vrai dire moi aussi je m’interrogeais secrètement sur le pourquoi du comment du pourquoi il y a autant de titre commun à "Mary Ann" et "Soviet Kitch". Pour Chalaime, je n’ai jamais eu envie de me pendre en écoutant, bien au contraire, mais ce fut une remarque de mes parents quand ils ont tentés de comprendre mes goûts musicaux en écoutant mes CDs. Après réflexions c’est vrai que certaines musiques qu’ils écoutent me donnent envie de m’exploser la tête au pain de plastique. Donc tout est une question de point de vu, de relativité et de génération. Je suppose… =)