lundi 29 octobre 2007

Le coeur est tel un tigre féroce, le coeur est telle une forêt dense.

Jeudi dernier j’ai fait ma première rencontre de bloggeur. J’ai rencontré les auteurs de placecapucine, nous avons fait connaissance autour d’un verre puis nous avons prit le chemin de la galerie Arludik pour le vernissage d’un jeune et très prometteur dessinateur chinois de manhua.



Manhua:

Le manhua (漫畫 / 漫画 pinyin : mànhuà) est le nom donné à la bande dessinée en Chine.

Ce nom est utilisé pour désigner la bande dessinée chinoise. Les manhua produits à Hong-Kong, sont désignés en France sous le nom de mangahk.

On appelle manhuajia (漫画家, mànhuàjiā) les dessinateurs de manhua.

On différenciera le terme manhua de Lianhuanhua, qui désigne une bande-dessinée plus traditionnelle, même si ce mot est de moins en moins usité.

Xiao Pan est le premier éditeur à se lancer dans la bande dessinée chinoise sur le territoire français


Source : www.chine-informations.com

Voilà pour la partie "je me coucherai moins bête ce soir" maintenant revenons sur ce dessinateur chinois qui se prénomme Benjamin… Oui il est chinois je vous le confirme ^^", son vrai nom est d'ailleurs Zhang Lin ou Zhang Bin (Je ne sais pas qui a raison -_-") et puis si vous maîtrisez le chinois vous pouvez toujours consulter son blog officiel .



En bon inculte de la culture chinoise qui se respect j’ai découvert le travaille de ce Benjamin sur place.
Parce que Benjamin n'est pas le dernier venue dans le monde de la BD chinoise, il jouit déjà d'une certaine notoriété dans ce milieu fermé (plein de groupies à deux doigts de la syncope qui ne se souviennent plus de leur code de carte bleu au moment d'acheter le graal avant la dédicace ^^. Décidément elles sont partout!! :p)

Je n’y suis même pas allé en me disant que ça pourrait ressembler à du dessin de manga puisque dans ce domaine aussi je me situe à peut prêt entre la buse et le grosse vache (cf : la matrice PCG, règle n°9 de l’ouvrage : « Les clefs du succès ».).

C’est donc en bon gros touriste que je me suis pointé et que j’ai pu découvrir le magnifique travaille de ce Manhuajia sans aucune appréhension. Le trait est réaliste, les couleurs acidulé et l’émotion dans les yeux de ses sujets palpable. J’ai tout de suite était bluffé par son travaille, il n’y a pas de doute il y a du talent dans ses compositions.



Pourtant d’habitude le style manga, qu’il soit réaliste ou pas, me laisse plutôt de marbre et je n’y adhère absolument pas. Mais comme on dit "il n'y a que les c*ns qui ne changent pas d'avis" et Benjamin m’a convaincu. J’ai fondu sur sa dernière BD « Orange ».



Je ne me suis pas fait prier pour me la faire dédicacer par Benjamin en personne présent pour l’occasion. En plus il s’agit d’un tirage en édition limitée à 500 exemplaires et j’ai réussi à me récupérer le numéro 001, trop la classe keu même !! :p. Je le garde désormais comme une relique. Parce qu’au-delà du travaille artistique éblouissant j’ai découvert que Benjamin a une plume qui ne demande qu’à être découverte, je vous livre l’extrait qui m’a le plus touché :

"[…] Le plus important, c’est quand même le bonheur. Pourquoi est-ce que je n’aspire pas au bonheur ? Pourquoi suis-je le seul à être meurtri par le bonheur ? Toujours une vallée de larmes. Quand je pense à toi, tard dans la nuit, j’élabore toujours diverses vengeances et je finis par me blesser les mains. Quelle que soit ma sauvagerie, quelle que soit ma sincérité, je peux résister à quelques mensonges, à quelques belles promesses. Hé, hé ! Perdu ! Encore perdu ! L’idéal a perdu contre le bonheur, le courage a perdu contre l’amour, la franchise a perdu contre le besoin de sécurité, parce que c’est le bonheur le plus important, parce que je t’aime. […] L’humain est terrible, il a fini par me blesser le cœur. Le cœur est tel un tigre féroce. Le cœur est telle une forêt dense."



La particularité de Benjamin est de ne travailler que par ordinateur il est tellement spécialisé dans ce domaine qu’il en a même écrit un livre : Technique de la BD par ordinateur (disponible uniquement en chine).



Cette technique qui mélange le traditionnelle et la technologie moderne prouve que l’art de la BD n’est pas voué à rester figé dans le temps. Benjamin intègre l’utilisation de logiciel tel que painter ou photoshop avec une parfaite maîtrise de leurs avantages et inconvénients. Le résultat est extrêmement cohérent et face à un tel talent on ne peut qu’approuver la démarche.



Actuellement Benjamin est l’auteur
De 4 bandes dessinées :

-Fleurs inconnues en été, 2000 (uniquement en Chine)
-One Day, 2002 (sortie en France en 2007)
-Remember
-Orange

Et d’un roman :

-The basement




"[...] La vie est comme une histoire drôle. Au début on ne comprend rien, puis, par un éclair d'intelligence, on comprend tout. Aujourd'hui, avec tout ce que j'ai vécu, je suis vraiment épuisé, mais je me rends compte que je n'ai encore rien compris.
Quoi que j'écrive ou dessine, j'écris n'importe quoi. Je suis les mouvements de ma main sans savoir ce que je dessine. J'ai l'impression d'être un débile. Les aspirations de jeunesse sont brisées. Comment les retrouver? C'est si difficile. Je vis comme si mon cerveau était enfermé dans une bouteille en verre.
Je ne veux rien. Je veux juste créer des œuvres toujours meilleures, faire plus fort que la beauté des filles, que la gastronomie, faire plus fort que la vie.
"

1 commentaire:

La Maître des Crocs a dit…

Je viens de lire Remember et c'est en cherchant des infos sur l'auteur que je suis tombée ici ! Sympa ton post sur l'auteur merci !